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J’ai utilisé l’autohypnose pour un accouchement sans douleur

Daily Mail, le 4 août 2003


J’ai utilisé l’autohypnose pour un accouchement sans douleur

Quand Toby est né, je n’ai pris aucun soulagement médical contre la douleur. En effet, dans mon rapport, Ria, la sage-femme, a écrit : ‘Il est difficile d’évaluer le travail, car Maggie semblait être en train de dormir durant la plupart des contractions.’

Je n’étais pas en train de dormir, j’étais dans un profond état de relaxation et lorsque vous êtes détendue, vous ne pouvez pas ressentir la peur, la pression ou la douleur : toutes ces sentiments qui sont habituellement associés à la naissance d’un enfant.

Quand les contractions arrivaient, c’était un moment agréable. J’étais mentalement plongée dans tous les lieux que j’avais pu voir durant mes voyages aux quatre coins du monde. Mon mari m’a dit qu’il arrivait à savoir quand j’avais une contraction, seulement parce que ma respiration changeait légèrement. Même quand Toby est né, je n’ai senti d’une légère sensation d’étirement et je n’ai pas eu de déchirement ou de coupures. La tête de Toby est sortie environ 5 heures après que les premières contractions aient commencé et j’étais si calme que je suis parvenue à le faire descendre et à le caresser, car il avait la moitié de son corps à l’intérieur du mien et l’autre moitié à l’extérieur. Je n’avais jamais pensé, même dans mes rêves, qu’un accouchement pouvait être aussi facile que cela.

Avant d’avoir des enfants, j’étais une femme qui pensait beaucoup à sa carrière. Je travaillais pour une entreprise qui travaillait dans l’événement international et je ne pensais à rien d’autre qu’à m’envoler pour l’Asie ou l’Amérique. J’ai vécu en Australie et au Japon et je parle plusieurs langues. J’étais loin d’un style de vie traditionnelle, comme vous pouvez l’imaginer.

Je me suis mariée avec Phil en 1998 et nous avons essayé d’avoir un bébé. En 2000, nous avons conçu Joseph. Je voulais que ma grossesse et mon accouchement se passent du mieux possible. Phil m’a parlé de quelque chose, qu’il avait utilisé au travail, appelée programme neurolinguistique, basé sur le pouvoir des mots et des suggestions.

Ensuite, une amie m’a expliqué comment c’était passé son accouchement alors que son mari lui parlait de leurs vacances quand elle avait des contractions : son bébé était un adorable petit garçon, très calme.

Pour finir, j’ai réalisé une conférence dans laquelle un hypnothérapeute intervenait et il parlait de l’écriture de vos propres scripts et comment faire que cela se produise. Je l’ai observé en action avec des personnes qui avaient des problèmes professionnels ou émotionnels et j’ai trouvé qu’il était génial. Tout cela a aiguisé ma curiosité envers la puissance du mental. En juin 2000, j’ai participé à un cours de deux jours sur les bases de l’autohypnose. C’était très conventionnel : pas de hippie ou de bougeur de verre.

Nous avons appris comment nous plonger dans une forme de relaxation profonde dans laquelle la partie consciente de notre cerveau est mise en veille et notre subconscient s’ouvre à toutes suggestions. Ensuite, nous pouvions faire assimiler à subconscient des déclencheurs qui amènent notre cerveau à gérer certaines situations d’une certaine façon.

L’un des premiers exercices a été de nous auto-anesthésier l’avant-bras gauche. Nous sommes tombés dans un état profond et nous avons dit à notre cerveau que notre bras ne sentirait pas la douleur et ne saignerait pas, ne serait pas infecté, n’enflerait pas ou ne souffrirait pas. La personne, qui dirigeait le programme, est venue autour de nous avec une grande épingle à nourrice et l’a piquée dans la chair de notre bras et la coupait. Je me souviens d’avoir regardé cela avec incrédulité. Non seulement je n’avais pas mal, mais quand l’épingle est ressortie, il n’y a aucun saignement, ni enflure et en quelques jours, le trou avait complètement cicatrisé.

A partir de ce moment-là, j’ai commencé à pratiquer seule l’autohypnose. Je parvenais à soigner moi-même des brûlures occasionnées par le four et si je me coupais, je me persuadais que je cicatriserais rapidement.

L’étape suivante était de travailler sur un programme d’autohypnose, qui serait une forme de soulagement contre la douleur quand j’accoucherais.

Pour commencer, j’ai écrit un programme d’hypnose pour l’accouchement, en y insérant tous les déclencheurs qui aident à gérer la douleur. Par exemple, le programme disait : ‘Lorsque Phil touche ton épaule, tu te sens de plus en plus calme et détendue’. J’ai enregistré un programme de 30 minutes sur un CD et tous les jours durant les 4-5 dernières semaines de grossesse, je m’allongeais sur le lit, je me plongeais dans une relaxation profonde et j’écoutais alors le CD.
Joseph est né le 2 septembre 2000 et bien que ce fût un accouchement à domicile magnifique, il y a eu des moments où je ne me suis pas sentie très bien. Lorsque j’étais enceinte de Toby, j’ai réécris mon programme d’accouchement en hypnose et j’y ai ajouté de nouveaux déclencheurs pour m’aider à gérer l’intensité des contractions et, le plus important, pour gérer la douleur au stade final. Je visualisais un cadran composé de nombre de 1 à 10. Quand la douleur augmentait, le cadran arrivait à 10, mais ce programme m’a aidée mentalement à descendre le cadran. Ca a marché à la perfection durant la dernière phase du travail quand le cadran avait tendance à augmenter.

La plupart des femmes repensent à leur accouchement en l’assimilant à une expérience remplie de douleur, qu’elles essayent d’oublier aussi vite que possible et qu’elles appréhendent de revivre.

Moi, et bien, je suis impatience d’accoucher à nouveau.

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